L'AOSB n'est liée à aucun groupe ou parti politique. Strictement neutre, elle entend protester contre la signalisation bilingue breton-français imposée en haute Bretagne.

Renseignements, adhésion (10 euros) :

AOSB, BP 26, 56140, Malestroit.


- courrier électronique -



Ses actions :
  • informer les citoyens sur les motifs réels, les implications et les coûts de cette opération de celtisation de la Bretagne gallèse ;
  • intervenir auprès des élus ;
  • Rendre publique son opposition ;

Une action symbolique : le 17 novembre, des élus apposent de l'adhésif noir sur les noms bretons imposés aux communes gallèses


COMMUNIQUÉ [2]

En 2005, le conseil général du Morbihan a pris la décision d’imposer une signalisation bilingue breton-français dans tout le département. Or, ce  département comporte une partie bretonne (où le breton est encore parlé, même s’il n’est plus  la langue véhiculaire que d’une mince partie de la population) et une partie gallèse (où la langue vernaculaire a longtemps été le gallo, dialecte français divisé en une poussière de patois comme on en trouve aussi bien en Poitou qu’en Mayenne ou en Normandie).

A 200 euros le panneau, l’ensemble de l’opération reviendra au bas mot à 4 millions d’euros, sans compter les salaires des employés de l’Office de la langue bretonne payés pour inventer des noms bretons aux communes gallèses concernées  — car  les noms bretons prétendument exhumés du passé sont, en fait, fabriqués par l’Office de la Langue bretonne issu de l’Institut culturel de Bretagne et, comme lui, contrôlé par les militants nationalistes bretons. Pour s’en tenir à l’exemple de Réminiac, le pseudo-équivalent breton « Ruveneg », imposé par le conseil général, ne correspond à rien : la première forme attestée du nom est « Ruminiac  », présente dès 856 dans le Cartulaire de Redon.
Soucieux d’attirer l’attention des personnes concernées sur ce gaspillage d’argent public et sur les implications d’une telle falsification des noms de lieux, Joseph Orhan, ancien maire de Monténeuf (subitement rebaptisé « Monteneg  ») a fondé une association, l’AOSB (Association d’opposition à la signalisation bilingue en pays gallo).

Démocrate, formé, dans la grande tradition du syndicalisme agricole chrétien, au débat ouvert, il s’est trouvé confronté à la violence de militants nationalistes qui, se moquant de son nom, le rebaptisaient Orhan Outañ, et n’hésitaient devant aucun mensonge, allant jusqu’à accuser l’AOSB d’être « une mystérieuse guilde » contrôlée par des « associations cocardières françaises comme la Libre Pensée et les courants  lambertistes  », d’ « avancer masqués  » pour « participer au génocide culturel que subit la Bretagne depuis plusieurs siècles » et de se livrer à des « actions violentes  ». 

L’AOSB tient à rappeler  qu’elle est totalement neutre, qu’elle rassemble autour d’une même protestation contre un projet qui lui semble objectivement aberrant des personnes de sensibilités diverses, qu’elle n’est inféodée à aucun parti, n’a pour but que d’inciter à la réflexion et n’a jamais eu d’autre  porte-parole que son président.

Elle tient à préciser enfin que l’association Bemdez qui s’est rendue coupable de ces attaques est surtout connue pour sa défense des terroristes poseurs de bombes de l’Armée révolutionnaire bretonne et pour son appel à soutenir la « marche des libertés bretonnes » avec comme « personnalité invitée », Joëlle Aubron, terroriste condamnée en 1994 à la prison à perpétuité pour meurtre. Cette association, qui bénéficie d’un bureau à la Maison des Associations de Vannes, diffuse ses communiqués par l’intermédiaire du Réseau des Bretons de l’Etranger contrôlé par un fédéraliste ethniste qui s’est associé à ses actions et se réclame des militants nationalistes les plus engagés dans la collaboration avec les nazis.
Son but est manifestement de rendre impossible, voire par les moyens les moyens les plus bas, une réflexion sereine sur un sujet posant légitimement question.

C’est pourtant à cette réflexion que nous appelons, afin d’amener les personnes concernées à ne pas se laisser imposer une toponymie  falsifiée, mais, au contraire, mesurer ce qu’implique le respect des noms de lieux qui nous ont été transmis à travers les siècles.



COMMUNIQUÉ [1]

Le 17 novembre 2005, l'Association d'opposition à la signalisation bilingue en pays gallo (AOSB), constatant qu'une signalétique bilingue breton-français avait été imposée à Réminiac, a tenu à exprimer sa protestation contre une mesure humiliante pour la Bretagne gallèse, ruineuse (2 à 4 millions d'euros) et d'autant plus ridicule en une région où l'on ne parle pas breton que les noms inventés par l'Office de la langue bretonne ne correspondent à rien.

En effet, pour s'en tenir à un seul exemple, celui de Réminiac, rebaptisé "Ruveniag", le nom de la paroisse est attesté dès 856 dans le Cartulaire de Redon sous la forme "Ruminiac". Le nom actuel nous est donc venu presque inchangé depuis les origines. Il en va de même pour Monteneuf rebaptisée "Monteneg", et pour des centaines de communes.

D'où vient la forme "Ruveniag" qui nous est désormais imposée par le conseil général, sinon de l'Office de la langue bretonne ?

Qu'est-ce que l'Office de la langue bretonne ?

Une émanation de l'Institut culturel de Bretagne, notoirement contrôlé, comme lui, par les nationalistes bretons.

Le projet de "recelticiser" la Haute-Bretagne, supposée inférieure à la Basse-Bretagne de race celtique pure, a toujours été celui des militants de Breiz Atao.

Pourquoi devrions-nous nous laisser imposer une toponymie délirante sous prétexte que des militants œuvrant en vue d'un projet politique dont nous ne connaissons que trop les dangers ont su imposer leurs vues ?

Ces dangers ne sont pas pris en compte.

C'est ce qui fait leur force.

Face aux communiqués dont ils inondent la presse nous n'avons qu'une seule arme : le respect de la vérité.

Pour l'AOSB,

Le président,

Joseph Orhan




Première apparition du nom de Réminiac : le Cartulaire de Redon


Il n'y a pas qu'en Morbihan que les municipalités tombent dans le panneau. Peu à peu, toutes les communes de haute Bretagne, même lorsqu'on n'y a jamais parlé breton, se voient affublées de noms "celtiques".

                           

Ne demandez pas d'où vient "Saozon-Sevigneg" : de l'esprit inventif de quelque militant breton employé par l'Institut culturel de Bretagne ou l'Office de la langue bretonne...

Toutes les rues de Rennes sont rebaptisées, elles aussi, en breton unifié.

Aux Rennais qui osent faire observer que Rennes est en plein pays gallo (où l'on a parlé soit le français, soit un dialecte français baptisé "langue gallèse" pour l'élever à la hauteur de la langue bretonne) et qu'une signalétique bilingue aurait dû être gallo-français et non breton-français, les militants, à présent relayés par les pouvoirs publics, répondent que le breton a toujours été parlé à Rennes : la preuve, ils le parlent, et mettent leurs enfants à Diwan pour qu'ils fassent leurs études en breton. Il y a aussi à Rennes des Chinois qui parlent chinois et dont les enfants étudient le chinois au lycée... Mais ce qu'il s'agit d'imposer, ce n'est pas une langue, c'est une arme idéologique dans un combat visant à faire de la Bretagne autonome une nation unie parmi les nations celtes, pays de Galles, Irlande, Ecosse, qui ont déjà conquis leur autonomie.

Ce décor est donc nécessaire : sans la Bretagne gallèse, la basse Bretagne ne représente pas un poids suffisant et il importe donc de l'enrôler sous la bannière celtique.

Le gwenn-ha-du flotte en tous lieux... et est porteur des mêmes ambiguités.


Mais la signalétique bilingue est-elle plus justifiée en basse Bretagne ?
Combien ont coûté ces panneaux ?



200 euros par panneau : cela met le tréma à combien de milliers d'euros ?
Et il y en a tant...

En 1997, d'après l'enquête de TMO, le breton n'était plus parlé que par 13 000 personnes de moins de quarante ans : elles ont près de cinquante ans à présent. Et le pourcentage pour les jeunes de moins de vingt ans était de 0,5%.

Le but de la signalétique bilingue est, d'après les militants bretons, de permettre aux enfants qui apprennent le breton à l'école, de vivre dans un environnement qui leur rappelle leur langue nationale.

Mais les noms transcrits en breton unifié n'ont souvent rien à voir avec la prononciation réelle, les toponymes revus par les militants de l'Office de la langue bretonne sont souvent cause d'erreurs qui font rire les bretonnants. Ce sont souvent eux qui s'opposent à la signalétique qui leur est imposée.

Comment expliquer ce gaspillage d'argent public ?

Là encore, il s'agit d'imposer une vision d'une Bretagne celte, étrangère à la France depuis les origines.

C'est ce qui est montré dans

"Le Monde comme si"    Lire     "Le Monde comme si, Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne", Actes Sud, 2002


Nombreux sont d'ailleurs les Bretons qui s'interrogent et qui protestent comme ces lecteurs d'"Ouest-France".






Télérama n° 2918 semaine du 17 au 23 décembre 2005".



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